Tour de France Pédaler écoresponsable
Jeune diplômée ingénieure agro, Clémence parcourt l’Hexagone à bicyclette, à la rencontre des agriculteurs.
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Depuis son départ, le 21 mars, Clémence, vingt-six ans, compte déjà plus de 1 600 km au compteur de son deux roues, une trentaine d’agriculteurs et agricultrices rencontrés et presque autant d’interviews. Tout juste diplômée d’AgroParis tech, elle s’est lancée dans un tour de France à vélo durant six mois. « Mes études terminées, j’avais acquis beaucoup de connaissances théoriques. Mais je me posais des questions sur l’agriculture », explique la jeune femme. Elle a décidé d’aller à la rencontre du monde rural pour en savoir plus. « Je veux simplement découvrir un maximum de systèmes agricoles, avoir la vision des exploitants sur l’avenir et déceler les freins à la transition écologique », confie Clémence.
Y associer un challenge sportif lui plaisait, elle qui pratique le crossfit, entraînement qui demande des efforts intenses. Sa démarche se veut écoresponsable. Adepte du zéro déchet, la jeune femme a déniché un vélo dans une recyclerie. Elle a baptisé son projet « Mercycle », pour remercier toutes les personnes qui acceptent de lui donner du temps et de l’accueillir.
Au jour le jour
Partie de Paris, dont elle est originaire, Clémence a mis le cap sur l’Ouest en passant par la Beauce et la Sarthe. Après la Bretagne, elle redescend la France en longeant la côte atlantique. Son périple devrait l’emmener vers le Sud-Ouest, l’Aveyron, avant qu’elle ne remonte vers Lyon, la Bourgogne, l’Alsace, et retourne à Paris. « L’itinéraire est prévu, mais je reste libre de mes déplacements. »
La sportive vit au jour le jour au gré de ses rencontres, hébergée chez les agriculteurs ou chez l’habitant grâce aux réseaux sociaux (warmshowers, couchsurfing). Son rythme, c’est « vélo, agri, dodo ». Elle raconte son aventure sur les réseaux sociaux (1), en espérant sensibiliser le maximum de personnes. « Je me suis rendu compte que les jeunes urbains sont très déconnectés du monde agricole », dit-elle. Et après ? « Pourquoi pas un livre ou un documentaire... » Clémence prend le temps d’y réfléchir.
Isabelle Lejas
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